Le 12 septembre, l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre sept éditeurs de jeux vidéo, dont Activision Blizzard, Electronic Arts et Epic Games. Cette plainte concerne des pratiques commerciales jugées déloyales, principalement liées à l’utilisation des monnaies virtuelles dans certains jeux populaires comme Fortnite et FIFA.
Un recours collectif coordonné en Europe #
Les plaignants parmi lesquels figurent une vingtaine d’organisations de défense des consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir, visent à sensibiliser l’Union Européenne sur les pratiques des grandes entreprises de jeux vidéo. La mauvaise utilisation des monnaies virtuelles dans les jeux est particulièrement dénoncée. Ces monnaies, utilisées pour acheter divers objets virtuels, souvent contextuels au jeu, prêtent à confusion et peuvent mener les consommateurs à des dépenses non souhaitées.
Les pratiques commerciales jugées trompeuses #
La présidente de l’UFC-Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin, a rappelé que « les consommateurs ne devraient pas avoir à jouer aux devinettes ». Selon l’association, les joueurs sont trompés et poussés à dépenser de l’argent en raison de descriptions ambiguës ou trompeuses liées aux monnaies virtuelles. Ces pratiques créent une confusion qui profite aux éditeurs, au détriment des consommateurs, souvent jeunes et inexpérimentés.
Les entreprises incriminées
Parmi les sept éditeurs visés par la plainte, on retrouve des noms bien connus de l’industrie. Activision Blizzard (Call of Duty), Electronic Arts (FIFA, Les Sims), Epic Games (Fortnite), Mojang (Minecraft), Supercell (Clash of Clans), et Ubisoft sont tous accusés de pratiques commerciales déloyales. Ces entreprises sont suspectées de recourir à des méthodes encourageant les joueurs à dépenser de l’argent de manière inconsidérée.
Les jeux vidéo concernés #
Les jeux vidéo visés par cette plainte sont particulièrement populaires et rassemblent des millions de joueurs à travers le monde. Les titres comme Minecraft, Fortnite, FIFA, Les Sims, et Clash of Clans sont au cœur de cette controverse. Ces jeux utilisent tous des systèmes de monnaies virtuelles pour débloquer des contenus supplémentaires, souvent essentiels pour progresser ou obtenir un avantage compétitif.
Des montants difficilement compréhensibles
La principale critique porte sur la complexité et la manque de transparence des systèmes de tarification. Les prix des objets et des améliorations disponibles via les monnaies virtuelles peuvent être difficiles à comprendre et convertir en monnaie réelle. Cette complexité conduit les consommateurs à faire des achats qu’ils ne réaliseraient peut-être pas autrement, et peut même parfois déclencher des dépenses excessives et incontrôlées, particulièrement chez un jeune public vulnérable.
Vers une réglementation européenne plus stricte ? #
Cette action en justice pourrait ouvrir la voie à une réglementation plus stricte concernant l’utilisation des monnaies virtuelles dans les jeux vidéo. En frappant à la porte de l’Union Européenne, les organisations de défense des consommateurs espèrent un changement de cadre légal qui protégera davantage les joueurs contre ces pratiques jugées trompeuses. Les éditeurs risquent des sanctions sévères si ces pratiques sont déclarées illégales.
La réponse des éditeurs
Pour le moment, les éditeurs incriminés n’ont pas encore réagi officiellement à la plainte déposée par l’UFC-Que Choisir. Toutefois, une telle procédure pourrait les inciter à revoir leurs politiques commerciales et à rendre leurs systèmes de tarification plus transparents afin de regagner la confiance de leurs consommateurs.